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La Maison du Souvenir de Maillé

124 habitants, âgés de 3 mois à 89 ans, sont massacrés, et le village est incendié (entièrement détruit, il sera reconstruit quasiment à l'identique), vraisemblablement par des hommes du Feld-Erstatz-Bataillon (bataillon de réserve) de la 17e Panzer Grenadier Division SS Götz Von Berlichingen.

En août 1944, la ligne Paris-Bordeaux est sabotée trois fois près de Maillé. Le 11 août, les habitants aident un pilote canadien dont l'avion a été abattu à se cacher et à s'enfuir ; il n'est pas retrouvé par l'occupant. Le 21 août, les Allemands interceptent un parachutage d'armes dans la région proche et des fouilles dans le village de Draché ne donnent pas de résultat. Le 24 août au soir, des accrochages entre des FFI et des Allemands à bord de deux véhicules ont lieu à la ferme de Nimbré, au nord de la commune de Maillé, faisant probablement des victimes du côté des Allemands. Dans la nuit, le sous-lieutenant Gustav Schlüter, responsable du poste allemand de Sainte-Maure-de-Touraine, avertit le lieutenant-colonel Stenger, Feldkommandant de Tours, et reçoit vraisemblablement l'ordre d'exercer des représailles.

Le lendemain matin, jour de la libération de Paris, une escadrille alliée bombarde à Maillé un convoi militaire et des pièces de DCA de 88 mm de la Luftwaffe. Peu après, l'accès à Maillé est bloqué par les forces allemandes. « Au sud-ouest, une cinquantaine de militaires [allemands] commence le massacre dans les première fermes. Tout ce qui se présente devant eux, hommes, femmes, enfants et animaux est abattu. » Puis ils pénètrent dans le village et poursuivent la tuerie et mettent systématiquement le feu aux bâtiments. Les assassins quittent le village vers midi, mais des sentinelles empêchent les survivants de quitter leurs cachettes. Deux heures plus tard, une pièce de 88 pilonne le bourg, tirant 80 obus. Sur les 60 habitations que compte Maillé, 52 sont détruites.

Un quart des habitants du bourg, soit 124 sur 500, sont tués directement par les soldats, «parfois à la baïonnette», ou périssent dans les incendies. Parmi les victimes, âgées de 3 mois à 89 ans, on dénombre 35 hommes, 41 femmes et 48 enfants de moins de 14 ans.

Les Allemands revendiquent les représailles en laissant deux billets qui précisent : « C'est la punission [sic] des terroristes et leur assistants » fournissant une « preuve tangible de leur volonté délibérée de vengeance ».
Source Wikipedia
Crédit photo Joël Thibault

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