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Les martyrs de Plounévézel

Le 8 juin 1944 à Lamprat, un hameau de Plounévézel, de jeunes résistants s'invitent à déjeuner à la ferme d'Yves Mével, maire de la commune. Leur chef a été blessé la veille lors d'un bombardement anglais de la ligne ferroviaire à Port-de-Carhaix.
Six Allemands arrivent par hasard dans l'intention de réquisitionner des charrettes pour transporter du matériel et les font prisonniers, sauf Jean Manach, 20 ans, caché dans la cheminée. Eugène Léon, 24 ans, sur qui les Allemands trouvent un pistolet, et qui tente alors de s'enfuir, est aussitôt abattu. Les Allemands mettent le feu à la ferme.
Les huit résistants (cinq autres personnes furent également un temps arrêtées, mais relâchées) arrêtés subissent un interrogatoire et sont torturés dans le bois de Coat-Penhoat, sur la route de Poullaouen ; puis entassés, ligotés, dans un camion qui prend la direction de Rennes.
En cours de route, ils furent successivement pendus :
☨Jean Le Dain, 23 ans, à un poteau électrique au bas de la descente de Moulin-Meur ;
☨Georges Auffret, 23 ans, à l'entrée de Carhaix, route de Brest ;
☨Marcel Goadec, 22 ans, en pleine ville de Carhaix, rue de la Fontaine-Blanche (actuelle rue des Martyrs) ;
☨Georges Le Naëlou, 22 ans, au bourg du Moustoir ;
☨Marcel Le Goff, 22 ans, à l'embranchement de La Pie en Paule ;
☨Marcel Bernard, 19 ans, à l'entrée de Rostrenen ;
☨Louis Briand, 18 ans, dans la ville de Rostrenen et
☨François L'Hostis à Saint-Caradec.

Le responsable de ces exécutions serait un feldwebel du 8e régiment de parachutistes Kreta, qui se dirigeait vers le front de Normandie. Une stèle érigée à Lamprat commémore ces faits tragiques, dont un récit détaillé a été fait par Éric Rondel dans un chapitre son livre "Crimes nazis en Bretagne". Jean Le Manac'h (1925-2003) fut le seul résistant rescapé du drame.
Source Wikipedia
Contribution et crédit photo Philippe Boudot

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